Jésus fait le pont
Alain
Le mois de mai est le mois des « ponts ». Le pont du 1er Mai, le pont du 8 Mai, le pont de l’Ascension, désignent ces jours de congés que l’on prend entre ces jours fériés et un week-end, créant ainsi une bonne suite de 3 à 5 jours pour se reposer, voyager voire faire des travaux.
Notre Seigneur Jésus aussi fait le pont mais, pour Lui, pas question de congés. Heureusement pour nous, Il veille sans cesse sur nous, à l’image de Son Père:
Psaume 121 :4 « Voici, il ne sommeille ni ne dort, Celui qui garde Israël».
Pour faire, ou plus précisément bâtir ce pont, le Christ n’a pas chômé. Au contraire,
Il a souffert corporellement (et pas seulement) afin de rétablir la communication entre nous et le Père. Ce pont a eu raison de Ses dernières forces. Fait du bois de sa croix, ce pont est la seule voie qui permette à l’être humain de s’approcher de Dieu, sans tomber dans l’abîme qui le sépare de Lui. La Bible appelle «abîme» (trou profond) le séjour des morts, qui est le lot définitif de tous les humains à cause de leur péché à moins qu’ils ne viennent à Jésus pour en obtenir le pardon :
« Car le salaire du péché, c’est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus Christ, notre Seigneur » (Romains 6 :3).
Sans l’oeuvre de Jésus à la croix, tous nos efforts pour nous approcher de Dieu et avoir Sa faveur se solderaient par la chute dans ce précipice de notre péché, qui nous sépare de Dieu, au fond duquel se trouve une mort certaine et éternelle.
« Vous étiez morts par vos offenses et vos péchés» (Éphésiens 2:1).
Beaucoup ont cherché d’autres chemins pour franchir ce précipice, dans les religions qui prêchent le salut par nos propres efforts. Ils ont commencé à vouloir construire eux-mêmes leur pont pour atteindre Dieu. Ces ponts n’auront jamais fini d’être construits et n’atteindront jamais Dieu, telle la tour de Babel en Genèse 11, car l’espace de notre péché est bien trop grand. Seul le pont de Jésus est assez long et solide pour rétablir une vraie communication. Il est Lui seul «le chemin, la vérité et la vie», comme il l’a dit:
« nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14 :6).
Rejoindre le Père, être réconciliés avec Lui par le pardon de nos péchés, cela passe par Jésus seul dont l’apôtre Paul dit encore:
« Et vous, qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos pensées et par vos mauvaises oeuvres, il vous a maintenant réconciliés par sa mort dans le corps de sa chair » (Colossiens: 1.21).
La condition unique est de «demeurer fondés et inébranlables dans la foi» sans se «détourner de l’espérance de l’Évangile»: la foi en Jésus dont l’Évangile raconte l’histoire, la foi en Sa mort et Sa résurrection, Le rendant glorieux et victorieux sur la mort, après être descendu dans cet abîme pour prix de nos péchés.
Le pont est toujours là, Jésus est toujours là. Il nous appelle sans cesse à passer par Lui de l’autre côté, de la condition de perdus à celle de sauvés, de séparés de Dieu à pardonnés et réconciliés avec Dieu, d’étrangers à «gens de la maison de Dieu» (Éphésiens 2 :19). C’est une décision à prendre avant d’arriver au bout du chemin qui nous emmène inévitablement dans l’abîme, avant qu’il ne soit trop tard.
Telle la porte de l’arche de Noé, le pont sera relevé et ceux qui ne seront pas passés chuteront dans l’abîme pour toujours, mais nous pouvons encore à présent changer de chemin et passer par Jésus, le pont unique et inébranlable.