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L’ÉVANGÉLISATION : LE CHRÉTIEN SUR LES PAS DU MAITRE

Jean Maurice DIEDHIOU

« Avec douceur et respect », 1 Pierre 3 : 15

 « L’Essentiel pour Convaincre » de Harvard Business school, publié par les « échos » identifie quatre types de profil dans chaque public. Le penseur, le sceptique, le suiveur et le contrôleur. Je nous propose pour commencer, d’analyser le profil du penseur. Il est défini comme une personne cérébrale, logique, peu disposée à la prise de risque, qui a besoin de beaucoup d'informations avant de prendre une décision. Ce qui implique que nous devons adapter notre approche d’évangélisation et d’enseignement en fonction du public/ des ou de la personne (s). 

Pourquoi les humains sont si peu disposés à prendre des risques ? Comprenons bien qu’on ne demande pas ici à quelqu’un de faire des choses dangereuses. Mais le risque est défini ici comme étant une action entreprise hors de sa zone de confort.

Le sentiment d’abandon et les traumatismes du passé

Quand nous évangélisons ou que nous enseignons, il est important dès le début de prendre conscience que notre interlocuteur a déjà un vécu : des croyances, des expériences douloureuses, des dispositions socio-culturelles ou personnelles qui ont jalonné sa vie jusque-là. Il faut donc faire attention à ne pas les banaliser. Cela l’amènerait à adopter une attitude défensive, et on dira qu’il est contre l’évangile, alors que c’est nous qui l’attaquons en s’attaquant à ses convictions. Respectons leurs souffrances. 

Pour mieux comprendre la nuance de mes propos entre évangéliser et attaquer les croyances de quelqu’un, examinons Juges 6 : 12 – 13 et Jean 20 : 24 – 29, nous y trouvons deux personnages ayant des expériences différentes, adopter des attitudes intéressantes que nous pouvons rencontrer dans l’évangélisation.

Gédéon faisant des reproches à Dieu : le sentiment d’abandon !

«12 L'ange de l'Éternel lui apparut, et lui dit : L'Éternel est avec toi, vaillant héros ! 13 Gédéon lui dit : Ah ! mon seigneur, si l'Éternel est avec nous, pourquoi toutes ces choses nous sont-elles arrivées ? Et où sont tous ces prodiges que nos pères nous racontent, quand ils disent : L'Éternel ne nous a-t-il pas fait monter hors d’Égypte ? Maintenant l'Éternel nous abandonne, et il nous livre entre les mains de Madian ! »

En nous basant sur la bible, sachons répondre aux « pourquoi » des gens dans le respect et la douceur. Arrêtons de les attaquer comme si ces personnes étaient nos ennemis.

Nous voyons ici que malgré les vifs reproches par Gédéon, l’ange de l’éternel est resté patient, respectueux envers lui. Quelle pédagogie ! Notons bien ceci, en chaque personne que nous évangélisons, nous avons une sœur ou un frère en devenir.

 Les traumatismes du passé de thomas : le doute compréhensible !

Une autre catégorie de personnes très peu disposées à prendre le risque comprend des personnes qui ont été traumatisées dans le passé. Thomas a assisté à la mort atroce de jésus à la croix. Il a vu un garde lui percer le côté avec une lance pour s’assurer qu’il était vraiment mort. (Jean 19 : 33 - 34).

Quand il entend que Jésus est ressuscité, l’image de cette mort violente de son maitre l’empêchait de croire, jusqu’à ce que Jésus lui montre ses mains et son coté qui a été percé pour s’exclamer : « mon seigneur et mon Dieu ! » (Jean 20 : 28). Soyons patient face aux personnes qui ont du mal à accepter l’évangile. Dans l’évangélisation, on n’impose pas la bonne nouvelle, on la propose. Proposer signifie que la personne en face n’a aucune obligation de l’accepter.

Pour conclure, vous l’avez tous compris, la stratégie ou l’approche à utiliser pour des personnes cérébrales, c’est de leur fournir autant d’informations et ou de preuves possibles pour les rassurer. Et pour ce faire, le chrétien doit connaitre la bible de laquelle il tirera des exemples pratiques. Les exemples ci-dessus mon montrent que Dieu a une pédagogie collective mais aussi personnelle.

                                                        Faisons pareil !