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D’où me viendra le secours ?

Guido Rychen

Cette question est posée dès le premier verset du psaume 121. « Rien de nouveau sous le soleil » disait déjà l’ecclésiaste. Il est vrai que cette question nous habite lors des tempêtes que nous avons ou aurons à affronter. Ainsi, au cours des derniers mois, plusieurs membres de nos églises ont perdu des êtres chers, d’autres ont perdu leur activité professionnelle, d’autres encore ont perdu le confort d’un environnement familial serein, d’autres encore ont été atteint d’une maladie grave. D’où me (nous) viendra le secours ? Je nous invite à revisiter le psaume 121 et ses richesses.  A six reprises, le psalmiste rappelle que c’est l’Eternel qui nous garde et que c’est lui qui nous offre sa protection. 

Dans les deux premiers versets du psaume le texte met l’accent sur le caractère très personnel de la relation à Dieu : «Je lève les yeux vers les montagnes, d’où me viendra le secours ? Mon secours vient de l’Eternel ». Il est important de se poser la question à soi-même. En effet, nous avons nos propres questions et nos propres anxiétés. Puis je répondre comme le psalmiste « Mon secours vient de l’Eternel, qui a fait les cieux et la terre » ? Le Créateur de l’univers peut et veut être ce secours dont j’ai besoin. 

Les versets 3-6 du psaume 21 nous indiquent la nature de la protection promise à ceux qui cherchent secours auprès de l’Eternel. Le psalmiste utilise plusieurs images parlantes :

  • Le pied qui chancelle. « Il ne permettra pas que ton pied chancelle. » (v. 3). Perdre pied est une de ces expressions bien connue dans le langage quotidien. Oui il nous arrive à tous de réaliser que nos pieds chancellent, que nos appuis deviennent incertains, risqués… Du temps du psalmiste comme aujourd’hui il nous arrive de trébucher sur des cailloux, de se prendre les pieds dans des racines, de glisser sur un rocher… Les racines et les cailloux peuvent avoir toute sorte de synonymes (relations professionnelles ou de voisinage tumultueuses, relations familiales abimées, projets qui n’aboutissent pas, échecs de tous ordres…). Comprenons bien l’image poétique. « Il ne permettra pas que ton pied chancelle. » Cela signifie que nous n’allons pas déraper au point de faire une chute fatale et nous perdre pour toujours. L’Eternel est toujours là pour nous relever et nous affermir. Sa protection est certaine et acquise pour qui s’appuie sur lui.
  • Le sommeil. « Celui qui te garde ne sommeillera pas. Voici, il ne sommeille ni ne dort celui qui garde Israël. » (v. 3b). Non, l’Eternel ne sommeille pas. Souvenez-vous du défi lancé au mont Carmel, qui a opposé l’Eternel à Baal « Elie se moqua des prophètes de Baal et dit : Criez à haute voix, puisqu’il est dieu, il pense à quelque chose, ou il est occupé, ou il est en voyage ; peut-être qu’il dort et qu’il se réveillera. » (1 R 18.27) Baal dormait peut-être. Notre Dieu, lui, ne dort jamais. Il est vigilant. Il nous assure d’une protection constante. Imaginez un enfant qui commence à marcher. Il a toujours besoin de quelqu’un pour le surveiller, sinon il va tomber. Et ses parents sont là ! A combien plus forte raison, le Seigneur est et sera là !
  • les astres célestes. « L’Eternel est ton ombre à ta main droite, pendant le jour le soleil ne te frappera point, ni la lune pendant la nuit. » (v. 5 et 6) Comme il est apaisant de se mettre à l’ombre quand il fait chaud et que le soleil tape fort ! C’est rafraîchissant, reposant de trouver de l’ombre en plein midi. « L’Eternel est ton ombre à ta main droite », Il est là, tout près, juste à côté, toute la journée. Il veille aussi toute la nuit « Pendant le jour le soleil ne te frappera point, ni la lune pendant la nuit ». Dieu nous protège en toute circonstance. N’est-ce pas réconfortant. 

Combien de temps durera cette protection ? (Ps 121.7-8). N’y a-t-il pas des clauses d’exception écrites en tout petits caractères, une date de péremption ? Le texte est clair : « L’Eternel te gardera de tout mal, il gardera ton âme (ou ta vie) ; l’Eternel gardera ton départ et ton arrivée, dès maintenant et à toujours. » (v. 7 et 8). Peu importe le temps qui reste à courir jusqu’au terme du voyage, l’engagement du Seigneur est acquis.

Prenons courage ! Continuons à marcher et comptons sur celui qui nous gardera de tout mal, de notre départ à notre arrivée, dès maintenant et à toujours.