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Servir ou se servir ?

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Dans ses vœux présidentiels télévisés, notre président a repris la phrase du président américain Kennedy : « Ne demande pas ce que ton pays peut faire pour toi mais ce que tu peux faire pour ton pays. » Le roi Roboam (fils de Salomon) a bénéficié du même conseil de la part des anciens d’Israël : « Si aujourd'hui tu rends service à ce peuple, si tu leur cèdes, et si tu leur réponds par des paroles bienveillantes, ils seront pour toujours tes serviteurs. » (1 Rois 12 : 7)

... un choix !

Roboam a raté le coche et a préféré écouté le conseil des jeunes de son entourage, conseil qui débute par une déclaration d’orgueil et promet le durcissement de l’oppression : « Mon petit doigt est plus gros que les reins de mon père. Maintenant, mon père vous a chargés d'un joug pesant, et moi je vous le rendrai plus pesant ; mon père vous a châtiés avec des fouets, et moi je vous châtierai avec des scorpions. » (1 Rois 12 : 10 et 11). La conséquence fut catastrophique pour lui. Dix tribus se séparèrent de Juda et, sans l’intervention de Dieu, une guerre fratricide aurait éclatée.

... un mot d'ordre ?

En relisant le conseil des anciens d’Israël, j’y vois un mot d’ordre pour notre vie d’église en 2018 : servir ! Et cet exemple de service pourra être contagieux au point où nous devenons tous serviteurs les uns des autres (fin du verset 7). Paul développera ce thème dans son épître aux Philippiens où il se présente comme le serviteur de Dieu qui suit l’exemple de Jésus le maître qui s’est fait lui-même serviteur des hommes (Philippiens 2 : 7).

Et si je ne sais pas comment servir, j’ai justement dans ce verset 7 (1 Rois 12) une piste intéressante, qui ne demande pas une grande formation mais un cœur rempli d’amour : dire des « paroles bienveillantes ». Paul donnera le même conseil aux Éphésiens : « Qu'il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais, s'il y a lieu, quelque bonne parole, qui serve à l'édification et communique une grâce à ceux qui l'entendent. » (Éphésiens 4 : 29).

Encourager !

Quand on encourage, on est souvent encouragé en retour. À l’issue du culte du 31 décembre dans ma ville natale (Luxeuil), j’ai eu l’occasion de dire à un frère de 82 ans (aveugle et veuf) combien sa fidélité (notamment dans la prière au culte) était un encouragement pour moi. Il m’a répondu avoir été encouragé par mes paroles et surtout, chose à laquelle je ne m’attendais pas du tout, par la fidélité des jeunes qui s’accrochent pour venir aux réunions de l’église. Quand un vieil homme de 82 ans encourage par ses paroles et est encouragé par l’attitude des jeunes, je me dis alors que l’Église est vraiment le miracle de Dieu qui abolit toutes les "frontières", même générationnelles.

En 2018, soyons des serviteurs communicateurs de paroles de grâce !

E. Bricheux